CH-BÂLE – Peterskirche

Photo : J.M.Schreiber

André Silbermann

1712

A l’origine, la Peterskirche était une église carolingienne, mais la première mention de cet édifice religieux ne remonte qu’à 1219. Endommagée lors du tremblement de terre de 1356, l’église fut reconstruite au cours des 14ème  et 15ème siècles. Elle devint réformée en 1529. Quelques peintures murales de l’époque gothique subsistent devant le jubé du 14ème siècle, et dans le chœur. Les stalles sont datées de la fin du 15ème siècle.

Dans cet édifice et en réutilisant un buffet plus ancien en sapin, André Silbermann posa en 1712 un instrument de trente jeux sur trois claviers et pédale, qui était alors son plus grand ouvrage. La maison Goll le remplaça en 1895 par un orgue pneumatique et le buffet fut renouvelé en néo-gothique en 1906.

L’instrument que nous découvrons ici, bien qu’hébergé par un buffet Silbermann, n’a rien à voir avec l’instrument de 1712, entièrement disparu. Ses origines sont à chercher dans l’église Saint-Théodore de Klein-Basel, où Jean-André Silbermann livra en 1770 un grand instrument de trente jeux sur trois claviers et pédale. Cet orgue connut un destin tragique : le positif fut déposé en 1882 et vendu à un particulier, le grand corps fut vendu en 1916 à Saint-Imier, avant que le Musée historique de Bâle ne parvienne à racheter les deux buffets en 1951 et à les remonter provisoirement dans l’église des Cordeliers (Barfüsserkirche). Ils furent finalement remontés sur le jubé de l’église Saint-Pierre en 1968. La manufacture d’orgues de Saint-Martin, alors dirigée par Georges Lhôte et Joseph Neidhart, y construisit un orgue neuf qui n’a rien à voir avec l’esthétique silbermannienne. De 1770 il ne reste que les deux buffets et les tuyaux de façade du grand-orgue ; les quelques tuyaux subsistants ont été transférés à Arlesheim (écho).